erreurs fréquentes au tricot

10 erreurs fréquentes au tricot ou au crochet

Christelle Knitting

Dans cet article, j’aborderai 10 erreurs fréquentes au tricot ou aucrochet que nous faisons tous, créatifs expérimentés ou non.

Il ne s’agit pas ici d’un listing d’erreurs techniques mais bien d’erreurs que nous pouvons tout à fait éviter facilement en y apportant un minimum d’attention.

10 erreurs fréquentes au tricot et au crochet

erreurs fréquentes au tricot
1. Première erreur : ne pas bloquer son tricot

Comme beaucoup d’entre vous le savent, j’ai appris à tricoter avec ma grand-mère et à crocheter avec ma maman.

J’ai donc connu l’époque Bergère de France avec le fameux catalogue de fils que nous recevions une fois par an. Je feuilletais régulièrement ce catalogue et je lisais les instructions des patrons.
Jamais une fois, je n’ai vu mentionné dans les instructions qu’il fallait bloquer son tricot.
Ce n’est que lorsque je me suis intéressée à la sphère du tricot sur internet que j’ai découvert cette technique.

Et ça a été une révélation ! Depuis, je n’oublie jamais de donner la touche finale à mes projets en bloquant soit par la méthode « humide » soit au fer avec une pattemouille.

Pourquoi est-ce si important ?
Vous le savez toutes, aussi expérimentées que l’on soit, il y a toujours des petites irrégularités dans nos projets, par conséquent le blocage va permettre d’unifier les points, de répartir la tension, d’aplanir les petites irrégularités et de mettre en forme par exemple un pull, un bonnet ou une paire de gants.
Cela va même plus loin pour la dentelle. Sans blocage, point de magie ! La dentelle ne s’exprime que par un bon blocage.
Essayer, vous verrez à quel point votre projet prendre une toute autre dimension ! Et à quel point cela révèle toute la beauté et la technicité des tricots en dentelle.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le blocage, vous trouverez une vidéo sur ma chaîne YouTube, vidéo où je vous explique comment bloquer à la pattemouille.

2. Deuxième erreur : ne pas entretenir correctement vos tricots

Nous sommes des tricoteuses, n’est-ce pas ? Et nous apprécions particulièrement la laine, les fibres animales et végétales pour ce qu’elles nous apportent : chaleur en hiver, fraîcheur en été.

Ces fibres ont l’avantage d’être durables, résistantes au temps. Alors comment leur donner la vie la plus longue possible ?

En les rafraîchissant entre deux utilisations par exemple, en nettoyant les taches immédiatement en les lavant peu et si vous les lavez, en utilisant les produits les plus adéquats, en les stockant correctement à l’abri de la lumière et des éventuels parasites (mites et poissons d’argent) …

Tout ceci, je vous l’avais détaillé dans un article paru il y a un an et demi : Comment entretenir vos lainages ?

Comment entretenir ses lainages ?
3. Troisième erreur : ne pas faire d’échantillon !

Faire un échantillon est une des choses les plus importantes à effectuer lorsque vous vous lancez dans un tricot d’envergure ou dans un tricot où les mesures ont une réelle importance comme un pull, des chaussettes, un bonnet.

Cela vous permettra de vous familiariser avec la laine utilisée, vous permettre de savoir comme elle se comporte au blocage, savoir si elle correspond bien à ce qui est attendu dans le patron que vous allez utiliser, ça vous permet aussi de savoir si le résultat obtenu vous plaît ou correspond à ce qu’on peut attendre pour un pull ou toute autre pièce tricotée.

Cela vous évitera bien des déboires et des heures perdues à détricoter un pull qui tout compte fait ne nous convient pas parce que les mesures ne sont pas correctes ou tout simplement parce que le rendu ne correspond pas à ce que vous auriez espéré !

Avez-vous besoin de plus d’arguments encore pour vous convaincre de faire des échantillons ? Oui ? Allez jeter un oeil à l’article : Pourquoi faire un échantillon est important !

Echantillon Image mise en avant
4. Quatrième erreur : ne pas prendre assez de temps pour choisir la laine adéquate

La laine de mouton, l’alpaga, le coton, la soie ont tous des qualités différentes et sont adaptés ou non en fonction du projet que vous voulez faire.
Par exemple, la soie a peu de tonicité et a une fluidité que vous ne retrouverez pas dans un fil fait à partir de laine de mouton et retordu à 8 brins.
Le coton n’aura pas les qualités ignifuges et hydrophobes de la laine de mouton.
Le mohair et l’alpaga auront un halo que n’aura pas la laine de mouton.

Non seulement il est important de choisir la laine pour votre projet en fonction de sa composition mais aussi en fonction de sa couleur !

C’est actuellement la grande mode des speckles sur les laines de teinturières indépendantes, le résultat est splendide, cela donne une intensité et une profondeur à la laine que n’aura pas une couleur unie.
Par contre, en fonction des couleurs utilisées, de l’intensité des speckles, cette laine ne sera peut être absolument approprié pour tricoter une grande pièce ou de la dentelle alors qu’au contraire, elle exprimera toute sa beauté sur du jersey ou du simple point mousse.

Vous le voyez, il est important de prendre le temps de faire un choix judicieux lorsque vous achetez de la laine, prévoir à quoi vous la destinez, réfléchir à son tombé, à son usage ou bien simplement à sa résistance.

(petit aparté : je vous avoue que j’ai acheté (et j’achète encore parfois) sur un coup de tête et je me suis retrouvée avec un stock indécent d’écheveaux uniques dont je ne sais plus quoi faire. J’en ai d’ailleurs revendu une partie).

5. Cinquième erreur : ne pas utiliser une bonne lumière pour tricoter

Il est tentant lorsqu’on est une tricoteuse acharnée de tricoter n’importe où et à n’importe quel moment.
Vous avez certainement tricoté dans le tram, dans le métro, dans la voiture, devant la télévision. Jour et nuit ! Et parfois en ayant une luminosité très réduite pour ne pas déranger votre voisin (surtout lorsqu’il regarde la télévision !)

Que se passe-t-il le lendemain ? Dans la majorité des cas, vous vous rendez compte que vous avez fait des erreurs, que vous n’avez pas bien piqué dans la maille, que vous avez séparé les brins du fil et vous pouvez recommencer un, deux, dix ou vingt rangs !

Par conséquent il paraît très clair qu’il est vraiment important d’investir dans une bonne lumière pour pouvoir tricoter en toutes circonstances.

Personnellement, j’ai investi dans cette lumière de lecture :

6. Sixième erreur : ne pas savoir s’arrêter au bon moment

Vous avez certainement déjà prononcé ceci : Attends, je finis mon rang ! Attends, il me reste trois rangs !

Grossière erreur !

Souvent c’est le rang de trop ! Car il est souvent très tard, beaucoup plus tard que notre heure habituelle de coucher. Nous manquons souvent de concentration à ce moment-là, nous sommes distraites, fatiguées mais en même temps pressées de terminer.
Or le lendemain, nous nous rendons compte que ces quelques dizaines de minute, cette heure en plus sont perdues car nous avons fait des erreurs !

Je parle d’expérience : lorsque j’ai fait mon premier châle, j’étais tellement pressée de le terminer que je l’a terminé à plus de 2h du matin et j’ai rabattu vite fait !

Pour me rendre compte le lendemain que ce rabat pouvait être recommencé (et je vous assure qu’on ne m’aura pas deux fois car détricoter un rabat, c’est loin d’être une sinécure !)

7. Septième erreur : ne pas rentrer ses fils !

Je suis certaine que vous avez certainement un tricot qui traîne là-bas, loin enfoui dans votre panier, dont les fils ne sont pas rentrés. Ou un pull dont vous cachez subtilement les fils pour qu’on ne sache pas qu’il n’est pas tout à fait terminé !

Car oui, il n’est pas tout à fait terminé car rentrer les fils fait partie du processus du tricot ! C’est ce qui donne la touche finale au tricot !

Personnellement, j’avoue que je traîne parfois pour rentrer les fils des tricots mais je le fais souvent après avoir bloqué la pièce en question et avant la prise des photos.
Il faut reconnaître qu’il y a quand même quelques pièces dont on peut s’abstenir de rentrer les fils : par exemple, les tubes en jacquard que vous allez grafter, pas besoin de rentrer les fils, il suffit de les croiser et de faire un nœud et voilà ! (c’est d’ailleurs ce que font les tricoteuses des îles Shetland pour les pièces en jacquard où il y a une multitude de fils à rentrer).

8. Huitième erreur : ne pas faire de pause pendant que vous tricotez !

Attention, vos mains sont votre outil de travail !
Comme les mains sont les outils de travail de l’information, de la femme de ménage, du chirurgien.
Il faut donc en prendre soin.

N’oubliez pas de faire des pauses régulières quand vous tricotez, toutes les demi-heures, toutes les heures, de vous lever, de vous dégourdir les jambes et pourquoi ne pas faire de la kiné pour les tricoteuses ?

9. Neuvième erreur : ne pas oser détricoter vos projets en cours

Je sais, rien de pire que de détricoter des heures de travail !
Mais comme disait ma grand-mère, faire et défaire, c’est toujours travailler.
Donc n’hésitez pas à détricoter une pièce que vous ne porter pas, un pull trop petit. Ou bien le début de ce châle que vous avez commencé et qui tout compte fait ne vous plaît pas !
La laine est un matériel noble et parfois coûteux, ça vaut donc la peine de la consacrer à autre chose !

Et puis, vous verrez, rien de plus libérateur !

10. Dixième erreur : ne pas prendre assez de recul sur son tricot

Prenez vos mesures ! Essayez en cours de tricot ! Posez votre tricot et regardez-le !

Pour vous assurer que vous n’avez pas laissé tomber une maille par exemple. Pour voir si le pull vous convient et a la bonne taille. De vérifier si vous n’avez pas fait une erreur. Car si vous détestez faire le point précédent, prendre une pause et prendre du recul vous évitera les déboires du détricotage !

Voici donc de manière succinte quelques erreurs que toute tricoteuse ou toute crocheteuse a au moins fait une fois dans sa vie créative !
Dites-moi en commentaires quelles sont les erreurs que vous avez déjà faites et si vous voulez en savoir plus, vous retrouverez ce sujet sur ma chaîne YouTube.

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A bientôt,

Christelle